Chargé de proposer un montant minimal, qui sera fixé par arrêté ministériel, l’ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse) a lancé une consultation publique à laquelle a répondu le Conseil Permanent des Écrivains (CPE). Le CPE, qui représente et défend les intérêts des auteurs de l’écrit, a indiqué qu’il souhaitait que ce montant minimal corresponde au coût de revient réel moyen du service de livraison à domicile.
Depuis des années la société Amazon mène une politique de dumping anticoncurrentielle consistant à facturer la livraison de livres 1 centime d’euros, quitte à vendre à perte, avec pour seul objectif d’éliminer la concurrence des librairies physiques, incapables de s’aligner sur de tels tarifs.
Si les librairies indépendantes sont les premières menacées par cette pratique, nous, auteurs le sommes aussi, car nombre d’entre nous avons besoin des librairies physiques pour que nos livres soient visibles et se vendent. Rappelons que la diversité des librairies et le conseil personnalisé que les libraires offrent à leurs clients favorisent la découverte d’une pluralité d’ouvrages. Les librairies physiques participent également à la promotion de nos oeuvres grâce aux rencontres, aux débats et aux séances de signatures qu’elles organisent dans leurs murs ou en lien avec les salons et les festivals où nous sommes invités.
Il est donc essentiel que tous les acteurs du marché de la vente de livres – les librairies physiques comme les plateformes de vente en ligne – exercent leur activité en jouant à armes égales.